mercredi 2 mars 2016

Les PES dans le diagnostic des PIDC : le point sur la littérature (2010-2016) (Régine Morizot-Koutlidis)



Si les PES doivent être utilisés en diagnostic, alors ne retenir que les paramètres discriminants (versus neuropathie, versus cervicarthrose), c’est-à-dire :

  • TC proximal et TC radiculaire : N5-N9 et N9-N13 aux MS, N8-P15 ou N8-N18, et P15-N22 ou N18-N22, ou plus globalement N8-N22 aux MI
  • Rapport d’amplitude N9/iP14 diminué, témoignant de la resynchronisation centrale après désynchronisation périphérique
  • Diminution d’amplitude des réponses proximales contrastant avec des réponses distales normales.
nota bene 1 : pas d’allongement de la conduction radiculaire aux MI (stimulation tibial postérieur) dans le CLE même symptomatique, non opéré, de diagnostic récent.
nota bene 2 : pas d’allongement de la conduction radiculaire N9-N13 dans les cervicarthroses

Si les PES sont effectués à titre systématique, on peut a posteriori retrouver de nombreuses autres anomalies, qui n’ont pas de valeur diagnostique spécifique :
  • Allongement des conductions périphériques
  • Diminution d’amplitude des réponses périphériques tronculaires et proximales (cf neuropathie axonale)
  • Diminution d’amplitude ou abolition des réponses médullaires (cf pathologies médullaires)
- En multipliant le nombre de sites stimulés on augmente la sensibilité des PES : un seul nerf est parfois affecté de façon significative et spécifique dans une authentique PIDC.

- Si l’EMG est contributif les PES n’ont pas d’indication.